slide2.jpg
slide6.jpg
slide7.jpg
slide8.jpg
IMG_9091.jpg
IMG_9048.jpg
previous arrow
next arrow

Sélectionnez votre langue

 

 

Histoire du centenaire

Loué sois-tu mon Seigneur pour toutes les créatures 

 

Dans le contexte de la création, saint François met en évidence la souveraine et admirable dignité de l'homme

 

« Tout absorbé par l'amour de Dieu, François discernait parfaitement la bonté de Dieu non seulement dans son âme déjà resplendissante de toutes les perfections de la vertu, mais aussi dans toutes les créatures. C'est pourquoi il se tournait avec une chaleur singulière vers les créatures, surtout vers celles dans lesquelles il voyait la trace d'une qualité de Dieu ou de quelque chose en rapport avec la vie religieuse » (FF 1813).


François établit une nouvelle relation avec la création. Il ne cherche pas les créatures pour les posséder ou les dominer, mais il les appelle par leur nom, les invitant à louer Dieu qui les a revêtues de beauté et de bonté. Bien plus, il se met librement à leur service, par amour pour le Seigneur qui les a créées et qui se révèle en elles.


Dans cette perspective religieuse, la nature devient transparente au divin, permettant à l'homme réconcilié de parvenir en elle à la vision du Seigneur. Sa réalité ne s'épuise pas dans sa dimension terrestre, mais plutôt dans le fait qu'elle est « signe », « image », « révélation » de l’artisan très sage qui, en la créant au service de l'homme, a ordonné qu'elle s'accomplisse en lui, qui est « image et ressemblance » de Dieu. 

 

Depuis sa jeunesse, François fut un observateur attentif de la nature, c'est-à-dire de tous les êtres qui existent dans le monde et qui sont soumis à l'homme et ordonnés à lui, selon l'admirable dessein du Créateur. Mais depuis sa conversion, son regard est devenu plus aigu et plus pénétrant, capable de dépasser les barrières de l'apparence pour s'immerger dans le mystère de la création de Dieu, comme un pèlerin en route vers la pleine découverte de l'amour de Dieu. 
Les créatures rappellent et proclament le Créateur. Elles sont vues et considérées dans une attitude de dépendance et en même temps de gratitude envers Celui dont elles ont reçu la vie et la beauté. La diversité des êtres créés témoigne de la sagesse et de la bonté infinies de Dieu, Créateur et Seigneur de toutes choses, invitant l'homme, capable de connaître et d'aimer, à s'élever jusqu'à lui et à lui être reconnaissant pour ces dons.

Dans le contexte de la création, saint François souligne la dignité souveraine et admirable de l'homme, configuré à l'image du Fils de Dieu Jésus-Christ.

 

La découverte du Créateur, non seulement comme bien suprême, mais aussi comme Père, ouvre le cœur de François au chant des créatures et avec les créatures. Il devient le chantre du Très-Haut, reconnaissant la transcendance de Dieu, mais en même temps lui rendant grâce parce qu'il a tout créé, l'humanité et toutes les autres créatures. Toutes les créatures, non plus considérées avec avidité ou avec un esprit de possession et de domination, mais reconnues dans leur dignité de « créatures de Dieu », sont transformées en notes vibrantes pour composer le « Cantique des créatures ». Le Cantique devient la manière typique de rencontrer tous les éléments de la nature, de les valoriser, d'activer une nouvelle relation de respect et d'harmonie. Saint François l'a composé un an avant sa mort, en le commençant à Saint Damien, à un moment de grande souffrance. En lien avec la louange des créatures, il y a aussi un regard, voire un chant, pour les situations difficiles de l'homme : le pardon et la mort. Le Cantique ne parle pas seulement de la beauté de la nature, mais aussi des difficultés de la vie humaine : s'il y a un verset de louange pour le pardon, cela signifie qu'il y a une faute à pardonner, ainsi que des infirmités et des tribulations.

 

Nous trouvons ici cette synthèse que le pape François appelle « écologie intégrale », qui sait relier le cri de la nature à celui des pauvres (cf. LS 49). Enfin, François enseigne que les infirmités peuvent être supportées dans la paix, même dans les situations où le pardon est nécessaire. Le Cantique enseigne à chacun qui l'écoute, à chacun qui le murmure ou le prie, le secret pour construire la paix, en commençant là où il y a des infirmités et des tribulations.
Enfin, la louange s’étend aussi à sœur la mort, grâce au regard de foi qui anime la vie de François et qui l'oriente vers l'accomplissement ultime de la vie éternelle, la vraie vie. 


« Très haut, tout-puissant, bon Seigneur », accorde-nous la foi profonde de François, pour que nous te reconnaissions comme l'unique bien, pour que nous puissions te rendre joyeusement les dons du cosmos, les vicissitudes de l'histoire et toute notre vie, jusqu'à cette restitution ultime et finale qui nous unira à toi pour toujours.

(Le texte est librement tiré du vocable « Création », du Dictionnaire Franciscain, par CORNELIO BASILIO DEL ZOTTO, 1983, Assise - et des textes de la célébration pour l'ouverture du Centenaire du Cantique des Créatures - Assise, 11 janvier 2025).

Aller sur Flickr